Lors d’une conférence de presse donnée en juin dernier à l’occasion du Festival Mawazine au Maroc, Stromae est revenue sur son succès impressionnant depuis « Racine Carré » et sur la surmédiatisation qui va avec.
« Ce sont de magnifiques compliments, mais à l'extrême, c'est un peu le danger. Quand ça empiète sur ma vie privée, je commence un peu à grincer des dents. Mais je ne peux qu'être reconnaissant : ça part d'un très bon sentiment. La surmédiatisation, c'est impressionnant. C'est très flatteur mais inhumain. »
Le chanteur explique qu’il a de temps en temps besoin de se retrouver seul, de se ressourcer, afin de ne pas perdre le sens des réalités.
« Toute l'attention qu'on me porte, j'ai besoin de le soigner avec beaucoup de solitude. Je n'en ai pas beaucoup ces temps-ci. Je sais que j'en aurai besoin après cette tournée, cette frénésie pour me guérir de toute cette ascension […] C'est sûr que ça affecte, ça handicape, ça ne rend pas très intelligent. »
Lors de cette conférence de presse, Stromae est également revenu sur l’écriture et la création : « Entre les deux albums, ça a été très compliqué, ça a été un long travail de solitude de ne pas composer pour les gens et pour le succès […] On a l'impression qu'on travaille pour les gens, pour le succès. Mais je n'arrêterai pas de le dire : je fais de la musique pour moi et je suis désolé pour ceux qui pensent que je la fais pour eux. C'est tout d'abord pour moi. C'est plus sain d'esprit. Ce serait mentir que dire que je fais de la musique pour les gens. »