Anne Roumanoff a toujours eu une vie différente, enfant elle rêvait même d’être comme les autres de son âge.
Elevée dans un univers bourgeois du 17e arrondissement de Paris par des parents bohèmes (son père était importateur de vêtements indiens et sa maman était écrivain et directrice d’une troupe de théâtre), elle se sentait en décalage, ce qui la faisait souffrir.
« C’est curieux pour une artiste, mais j’ai toujours été très conformiste. Je voulais toujours être comme tout le monde et j’avais l’impression que ma famille n’était pas comme tout le monde. Je n’avais pas de racines avec deux grands-parents russes, plus une grand-mère du Maroc. Je n’avais pas de famille avec des maisons de campagne. Je n’étais pas implantée en France »
Un décalage qui l’a poursuivi longtemps : « Ça m’a poursuivi à Sciences-Po, où c’était ultra BCBG. Il n’y avait que des familles du 7e arrondissement ».