Laurence Ferrari revient sur la grève d’iTélé

Et elle n’est pas tendre avec les grévistes

En 2016, des journalistes d’iTélé s’étaient mis en grève pour protester contre la venue de Jean-Marc Morandini dans leurs locaux. L’animateur était alors accusé d’agression sexuelle.

Les internautes avaient reproché à Laurence Ferrari, qui travaillait alors sur la chaîne, son manque de « panache » et des tweets « hypocrites », notamment le suivant : « Immense gâchis. Immense tristesse. Hommage à mes amis de iTélé qui partent, des journalistes exceptionnels. »

Un an plus tard, Laurence Ferrari s’est exprimée sur cette affaire. Elle reproche à ses anciens confrères d’avoir oublié leurs convictions professionnelles et d’avoir « détruit leur outil de travail ».  « On peut être attaché à l'indépendance d'une rédaction sans dire 'Je fais la grève'. Faire la grève, c'est détruire l'outil de travail, et ça a été le cas. Le résultat, c'est qu'on a détruit l'outil de travail. »

« Je suis restée fidèle à mes convictions, ajoute-elle.J'estime que le droit d'informer est extrêmement important. Je soutenais les motifs de la grève, je ne l'ai jamais faite et je ne le ferai pas non plus. »

Aujourd’hui, iTélé n’existe plus. Elle a été remplacée par CNEWS, dans laquelle Laurence Ferrari officie toujours. La journaliste déclare que l’histoire de CNEWS est opposée à celle de son prédécesseur : « On est sept mois plus tard. C'est une autre rédaction, un autre format, un autre concept. » Elle évoque« une phase de reconstruction. On a fait le deuil de celle d'iTélé. »