Zahia se confie sur son passé de prostituée

« C’était amusant »

Zahia Dehar est âgée de 18 ans lorsqu’elle se fait connaître du grand public en 2010. Elle est au cœur d’une affaire qui porte son nom. Plusieurs footballeurs de l’équipe de France sont alors accusés d’avoir eu des relations tarifées avec la jeune fille alors qu’elle était encore mineure. Zahia Dehar se confie sur son passé d’escort girl auprès du magazine Antidote :

« J'ai fait ça pendant presque un an », tout en sachant que « Ce ne serait qu'une petite période de ma vie », qui lui « permettrait de passer à autre chose. »

« Je suis arrivée à 10 ans en France, avec ma mère et mon petit frère. ... On avait beaucoup de problèmes familiaux, on n’avait pas de maison, on ne savait pas où on allait vivre... Tous mes rêves, tout ce que je voulais faire depuis toute petite, je savais que ça n’allait plus être possible. Il fallait que je trouve une autre solution », confie-t-elle à Antidote. « J’étais jeune et je voulais avoir des rela­tions sexuelles. Je ne voulais pas rester vierge. Et puis je me suis dit : “J’ai quoi comme possi­bi­li­tés ?”. Toutes les filles de mon âge avaient un petit copain, elles étaient amou­reuses pendant un mois, puis elles étaient tristes, puis elles chan­geaient, puis elles avaient un nouveau petit copain et refai­saient la même chose », explique-t-elle. « Je me suis dit, autant avoir des rela­tions sexuelles et gagner quelque chose en retour. Je trou­vais ça plus exci­tant. Et je n’aimais pas du tout les hommes de mon âge, je ne les trouvais pas intéressants. »

Ainsi, pendant deux ans, Zahia mène une double vie, l'école le jour, les boîtes et les hôtels la nuit. Elle gagne très bien sa vie (plus de 20 000 euros par mois). Mais elle n’a pas encore les talents de femme d’affaire qu’elle montre aujourd’hui. « Je n’ai rien gardé. J’étais jeune. Pour certaines femmes plus âgées c’était un vrai busi­ness, elles mettaient de côté pour s’ache­ter des maisons. Moi, mon truc c’était de tout dépen­ser, tout le temps. »

Aujourd'hui, elle ne regrette rien de cette expérience : « Je me dis que c’est fini, parce que je suis passée à autre chose et je ne suis plus aussi jeune qu’a­vant. C’était bien à faire dans la jeunesse. C’était inté­res­sant, c’était amusant. »